Epilogue: The Scandal of the Refugee: Some Reflections on the "Inter" of International Relations

Résumé

La réalité du refuge est une scandale pour la philosophie en cela que le réfugié nous rappelle l'instabilité radicale de la signification et l'incalculabilité de l'humain. Mais le réfugié est aussi un scandale pour la politique en cela que l'avènement du réfugié est toujours un reproche à la formation de l'ordre politique ou de la subjectivité qui suscite nécessairement l'apparition du réfugié. Le scandale est intensifié par toute politique de l'identité qui présupposeque le but du politique est la réalisation de l'identité souveraine. Le principal argument, dans ce cas, est que ce que je nommerais le scandale du réfugié illumine à la fois les déterminations ontologiques fondamentales de la politique internationale et le caractère de l'action politique, car le réfugié est à la fois une fonction de l'intentionnelle destruction politique des horizons ontologiques des mondes toujours - déjà hétérogènes des peuples, et il entraîne une tout aussi fondamentale destruction des horizons ontologiques qui constitue les mondes tout aussi hétérogènes dans lesquels, en tant que réfugiés, ces peuples sont précipités. C'est exactement sur ce site concret et corporel que les horizons ontologiques et les prises de décision corollaires de la politique modernes ont mis à nu et fermement remis en question. Car c'est exactement ici que l'action effective de la politique moderne crée et envisage les incidences de sa propre abjection politique, massive et autogénérée. Si cela est une des principales finalités des relations internationales, force est de demander que se donnent-elles comme point de départ? En d'autres termes, si l'architecture politique vernaculaire du pouvoir international moderne produit ordinairement 1:115 personnes globalement déplacées de force, on est en droit de poser des questions sur les fondements sur lesquels repose une telle architecture.