Refugees, Humanitarian Emergencies, and the Politicization of Life

Auteurs-es

  • Peter Nyers York University

DOI :

https://doi.org/10.25071/1920-7336.21996

Mots-clés :

UNHCR, humanitarianism, refugees, politics, sovereignty, categorization, bare life

Résumé

Le concept d'« urgence humanitaire » est devenu une sorte de synonyme général de « situation contemporainedes réfugiés ». Le but de cet article est de procéder à une exploration critique des liens entre la catégorisation du refuge comme situation d'« urgence » et la façon dont l'idée d'« humanitarisme » en est venue à se constituer en discours hégémonique, dans le cadre duquel les universitaires, les décideurs, les organisations internationales, et les défendeurs des droits des réfugiés se voient obligés de formuler leurs arguments et leurs actions. L'humanitarisme est souvent dépeint comme posant un défi aux codes et pratiques de la souveraineté des états, car c'est une forme d'action qui serait motivée par un sens de la responsabilité et des obligations envers l'« humanité » qui outrepasserait les responsabilités que l'on aurait envers ses concitoyens. Le présent article analyse une récente série de représentations de réfugiés du HCR visant asuggérer que l'humanitarisme devrait plutôt être compris comme in concept fondamentalement politique. Fondé sur les écrits de Giorgio Agamben, le présent article démontre comment l'humanitarisme est toujours déjà (bio)politique dans la mesure où il se fonde sur une conception de la « vie humaine minimale » quiest conformeàles pratiques des états souverains. Dans cette perspective, formuler le phénomène du refuge en terme d'« urgence humanitaire» tend à perpétuer des pratiques constitutives qui stabilisent et reproduisent la résolution étatiste des questions d'identité politique, de commùnautés, d'ordre mondial.

Statistiques

Chargement des statistiques…

Publié-e

1998-12-01

Comment citer

Nyers, P. (1998). Refugees, Humanitarian Emergencies, and the Politicization of Life. Refuge : Revue Canadienne Sur Les réfugiés , 17(6), 16–21. https://doi.org/10.25071/1920-7336.21996