Forced Migrants in Serbia: Refugees and Internally Displaced Persons - Facts and Figures, Coping Strategies, Future

Résumé

La Serbie occupe le premier rang en Europe et le quatorzième rang sur terre parmi les pays ayant le plus de réfugiés et de déplacés internes. Leur destin n’est pas seulement l’épilogue tragique de la dissolution politique de l’ex-Yougoslavie, mais aussi de la fin du rêve commun d’une nationalité « yougos-lave » (censée être un « melting pot » de différentes nations, groupes ethniques et religions) . Malheureusement, en raison d’une stratégie de construction d’État-nation fondée sur le nettoyage ethnique, les réfugiés ont été l’un des objectifs directs des guerres civiles se déroulant dans les années 1990. En même temps, un massif afflux de personnes déplacées a été suscité par la campagne de bombardement menée par l’OTAN au Kosovo-et-Métochie en 1999.

Venue en Serbie, la majorité des réfugiés et des déplacés internes Serbes ethniques ont pourtant atteint toutes les caractéristiques des groupes minoritaires. Les raisons de leur exclusion sociale doivent être examinées en fonction de leur rang social exceptionnellement bas, de taux de chômage et de pauvreté élevés et d’une absence d’inclusion sociale. En outre, il faut prendre en considération les nombreux défis politiques non résolus qui confrontent la Serbie contemporaine, le retardement de son adhésion à l’Union européenne, la sécession du Kosovo-et-Métochie en 2008, les difficultés à établir une économie de marché et instaurer la démocratie libérale depuis 2000 et, enfin, des privations économiques, le tout accompagné par des services sociaux inadéquats.

Les autorités serbes ont adopté quatre importants plans d’action destinés aux migrants forcés. Toutefois, les principaux défis à leur applicabilité proviennent d’un manque de capacité institutionnelle, d’une mise en œuvre inefficace de stratégies de développement et d’un manque de ressources.