Borders, Labour Impacts, and Union Responses: Case of Spain

Résumé

L’Espagne est un exemple aigu d’un contrôle rigoureux quoique permissif des frontières où les cadres institutionnels font en sorte que les travailleurs migrants comblent à peu de frais les pénuries de main-d’œuvre existantes et les créneaux susceptibles d’une forte exploitation, tout en facilitant une stratégie de d’assouplissement étendue. À travers un examen de la recherche principalement espagnole sur les trois principaux secteurs de l’emploi des migrants par des experts en syndicalisme, relations industrielles et immigration, l’auteur montre qu’en dépit d’affirmations a contrario les effets sur les niveaux d’emploi et les salaires ont été limités, bien qu’ils se soient fait sentir plus profondément dans les secteurs de l’emploi où la protection juridique et l’organisation syndicale demeurent insuffisantes. En guise de conclusion, l’auteur soutient que si le cas de l’Espagne conforte la position du mouvement No Border, il fait néanmoins ressortir la nécessité d’un plus grand engagement auprès des travailleurs migrants de la part des syndicats et va à l’encontre du plaidoyer récent des grandes fédérations syndicales espagnoles en faveur de «l’immigration contrôlée».