Displaced Iraqis in Jordan: Formal and Informal Information Flows, and Migratory Decisions in a Context of Uncertainty

Résumé

Alors qu’il n’est pas rare que les organisations humanitaires, telles que le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR), mettent en place des campagnes d’information sur les droits des migrants forcés, l’aide accessible et leurs options d’avenir, on constate que ces efforts ont souvent des conséquences inattendues. En effet, ces migrants peuvent à certains moments rejeter, mal interpréter, et condamner l’information qu’on leur donne. Cet article montre que ces campagnes d’information échouent principalement pour deux importantes raisons, qui dépassent de loin le manque de ressources. Premièrement, les agences qui transmettent l’information travaillent souvent sous la pression qu’elles ont de freiner le nombre de migrants de l’hémisphère sud, avec la conséquence que l’information se trouve déformée par l’intention sous-jacente de contrôler les mouvements et désirs des migrants forcés. Deuxièmement, ces agences ne prennent pas en compte le capital migratoire, incluant les réseaux informels des migrants qui se transmettent leur connaissance du processus migratoire. L’étude de cas que constitue cet article se base sur une série d’entrevues qualitatives et de groupes de discussion avec des Irakiens réfugiés en Jordanie, afin d’explorer leurs expériences face, à la fois, à l’information fournie par les agences humanitaires et à celles obtenues à travers leurs réseaux informels et qui sont en soi transnationaux.